IDM de Septembre 2010

Les DFI en Afrique

IDM sept 2010Autrefois mensuelle, l’Invité Du Mois a lieu désormais une fois tous les deux mois. L’objectif reste le même : recevoir des personnalités dont l’activité est directement liée à l’Afrique et aborder des problématiques actuelles qui concernent un secteur d’activité en particulier.
Organisé le 24 septembre dernier, le premier « Invité du Mois » de l’année a porté sur un sujet on ne peut plus récurrent lorsqu’on parle des différents acteurs qui favorisent le développement économique en Afrique. En effet, le panel d’intervenants a abordé le thème : « Ces institutions qui favorisent l’investissement privé en Afrique : substituts ou partenaires des pouvoirs publics ? ».
Les trois principales DFI (1) actives en Afrique étaient représentées par :

  • Thomas Pellerin, Investment Officer à l’International Finance Corporation (IFC, Groupe Banque Mondiale),
  • Jean-Marc Savi de Tové, Directeur du portefeuille Afrique chez CDC Group Plc,
  • Marie-Hélène Loison, Responsable de l’activité Fonds Propres chez Proparco.

Le débat a été modéré par Frédéric Maury, journaliste Indépendant et spécialiste des questions économiques africaines.
Deux grandes parties ont marqué le déroulement de cet échange. Dans la 1ère, la parole a été donnée à tour de rôle à chacun des intervenants pour présenter brièvement les actions et modes d’intervention de leurs institutions respectives, notamment en Afrique. Nous retiendrons de Thomas Pellerin que l’International Finance Corporation est une organisation qui regroupe 182 Etats membres, appartient à la Banque mondiale et favorise la croissance économique durable dans les pays en voie de développement par le financement de l’investissement du secteur privé. Elle fournit également des services consultatifs aux entreprises et aux gouvernements.
Jean-Marc Savi de Tové a quant à lui précisé que CDC Group plc est un fonds d’investissement détenu par le Gouvernement Britannique. Ce fonds investit dans des fonds sous-jacents qui ciblent les pays en voie de développement et rentrent dans le capital d’entreprises du secteur privé en Asie et en Afrique, avec un intérêt marqué pour l’Afrique Subsaharienne.
Enfin, Marie-Hélène Loison a présenté Proparco comme une Institution Financière de Développement, conjointement détenue par l’AFD (Agence Française de Développement) et par des actionnaires privés du Nord et du Sud. Proparco finance des opérations économiquement viables, socialement équitables, soutenables sur le plan environnemental et financièrement rentables dans les pays en voie de développement.
La deuxième partie s’est articulée autour d’une séance de questions – réponses. Des précisions ont été apportées par les  intervenants à plusieurs niveaux : critères et méthodes d’investissement, indicateurs de mesure de la performance retenus, ou encore degré de prise en compte des considérations environnementales. Les trois invités ont explicité de leurs  institutions respectives tout en établissant leur bilan d’activité en Afrique.
Pour conclure, nous retiendrons que les acteurs économiques africains présentent un réel besoin de financement. Mobiliser davantage de ressources apparait donc primordial.  Toutefois, les investisseurs institutionnels tels que les agences de promotion de développement du secteur privé privilégient les investissements viables dont la rentabilité est prévisible à moyen terme. Ce qui dessert fortement les investissements dans les infrastructures lourdes.

(1) Development Finance Institutions

Armel Defeu

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